La résidence le Marais est édifiée dans le quartier des Fauvettes, objet d’une convention ANRU. Cette réhabilitation est bien sûr l’occasion pour nous de redonner une nouvelle image de la Résidence qui répond aux ambitions du PNRU, mais surtout de rompre avec l’image du passé et permettre à la Résidence d’arborer une image contemporaine, loin des réhabilitations « sociales », qui assure son intégration dans ce renouveau attendu.
Ainsi le projet propose une logique affirmée basée sur des traitements différenciés entre la rue et les intérieurs d’ilot. La pose d’une ITE permet de proposer :
Sur rue, une peau unitaire blanche, simple et contemporaine, ponctuée de nouveaux garde-corps qui dynamisent l’ensemble
Sur Jardin, des façades largement ouvertes sur l’extérieur, affirment la trame existante en la simplifiant.
L’architecture actuelle des bâtiments est très représentative des logements sociaux de cette époque : l’affirmation des nez de dalles, le rythme régulier des refends très rapprochés et les débords de toitures sont caractéristiques d’une architecture de « chemin de grue » où les façades étaient du remplissage. Les réhabilitations successives ont brouillé cette image, habillant de vêtures certaines parties des immeubles et rendant la lecture urbaine difficile.
Nous proposons de trouver une unité globale à la résidence. Ainsi tous les bâtiments reçoivent le même traitement à l’exception des jeux de couleurs qui différencient les ilots.
Sur rue : La trame, stigmate de ce type de logements sociaux, disparaît (pose des ITE), les façades sont ainsi épurées et le jeu des pleins et des vides est mis en relief. Cet effet est augmenté par les garde-corps qui introduisent de l’aléatoire et viennent apporter de la finesse aux linéaires importants.
Sur jardin : Au contraire des façades sur rues, les façades sur jardin s’ouvrent, mettant en valeur les jardins d’hiver, la trame existante est simplifiée et vient rythmer les ouvertures ; la couleur fait son apparition pour marquer les ilots et redonner de l’existence aux celliers.
Les façades sur jardins sont largement « ré-ouvertes » afin que les locataires bénéficient des coeurs d’ilot paysager. Les jardins d’hiver deviennent ainsi de vrais lieux de vie qualitatifs ré-appropriables par les usagers.
Traitement des 3 ilots :
Sur rue, seuls les couleurs des halls différencient les ilots. Nous préférons ainsi assurer la continuité de l’espace urbain et proposer une écriture architecturale fine et contemporaine au travers des garde-corps perforés qui sont déclinés en fonction du caractère urbain de la rue. Le choix des couleurs est volontairement subtil pour ne pas stigmatiser cette réhabilitation : vert d’eau (acidulé) et bleu acier.
En intérieurs d’ilots, les couleurs sont reprises mais cette fois, elles sont beaucoup plus présentes ; elles permettent ainsi de créer les identités demandées. Ce sont les celliers et les allèges de cuisine qui portent les couleurs. Pour le grand espace paysager, nous proposons de faire porter la couleur « vert d’eau », une fois sur la trame et de l’autre sur les celliers.
Façades sur rue / MOTIFS DE PERFORATION DES GARDE-CORPS